L’impact du Covid-19 sur le marché de l’automobile de luxe (2/2)

Alors que la pandémie de Covid-19 a pesé sur nombre des industries mondiales, il semble aujourd’hui évident que certaines ont pu tirer leur épingle du jeu. Or, cela semble justement être le cas des fabricants de voitures de luxe, dont les créations sont de plus en plus prisées. Et touchent un public de plus en plus large. Un véritable bouleversement qui met en exergue un profond changement dans les inclinations de la société actuelle.

Le reflet de nouvelles aspirations sociales

A vrai dire, et malgré ce que l’on pourrait croire, cette bonne santé du marché des véhicules de luxe n’est pas réellement une surprise. Et plus encore, cela s’explique aisément dès lors que l’on se penche sur la signification sociale d’un tel phénomène. En effet, la frontière qui sépare l’industrie automobile traditionnelle et l’industrie automobile de luxe est finalement assez mince. Et avant la pandémie, elle opposait distinctement deux milieux bien différents ; la classe moyenne et la classe aisée. Voire très aisée. Avant l’arrivée du Covid-19 sur l’Hexagone, ces véhicules hauts de gamme aux prestations extraordinaires semblaient exclusivement dévolus à cette classe enviée de particuliers aux moyens conséquents.  Il n’y avait alors que quelques rares passionnés de la première heure qui, issus de la classe moyenne, franchissaient le pas et s’offraient la voiture de leurs rêves après de longues années d’économies. La plupart de ces personnes, pourtant férues de ces voitures sans égales, se contentaient de les admirer de loin. Car si l’aspect financier peut-être nuancé et apprécié au regard d’une gestion de budget drastique ; il n’en reste pas moins vrai que l’achat d’un véhicule de luxe représente une somme extrêmement conséquente. Et que pour ce faire, un particulier de la classe moyenne doit renoncer à de nombreux autres postes de dépenses tels que voyages, sorties ou autres petits plaisirs du quotidien. En outre, il y a la crainte de l’avenir. Laquelle nous pousse à épargner au lieu de dépenser.

Or, la crise a totalement bousculé cette façon de penser ancestrale. Ses restrictions permanentes et sans fin sont venues enfermer les Français dans un Présent éternel. Sans projets. Sans avenir. Une myriade de jours semblables les uns aux autres. Dont il faut pourtant profiter tant bien que mal. Et c’est finalement ce qui a permis à de nombreuses personnes de se tourner vers l’industrie du luxe, franchissant la limite autrefois bien établie. En 2020, les Français ont épargné quelques 200 milliards d’euros, contre 130 (environ) en temps normal. Or, ce surplus dû à l’absence de restaurants, de vacances, de transports a pu aider certains de ces amoureux de voitures luxueuses à s’offrir ce dont ils ont tant rêvé. Le tout mu par une profonde aspiration désormais enracinée dans notre société ; la volonté de jouir à tout prix du moment présent. Car si le Coronavirus nous a appris une chose, c’est que la vie peut basculer à chaque instant …

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